Le trac ? Une peur panique !
Je l'ai déjà dit, j'ai bien connu le trac, j'en ai terriblement souffert. Mon trac était tel que j'étais quasiment incapable d'intervenir dans une conversation, même parfois en petit comité, simplement parce qu'il y avait, au sein de ce groupe, quelques personnes que je ne connaissais pas.
Au début de ma carrière, nous faisions des animations scolaires, je me revois encore, complètement paniqué à l'idée de me trouver seul avec ma trompette devant une classe de 25 élèves et l'instituteur ou le professeur pour leur présenter mon instrument et jouer quelques petits morceaux choisis !
Si on m'avait dit qu'un jour je ferai des conférences (déjà là, j'aurais pensé que ça ne pouvait être que dans un rêve) et à fortiori des conférences pour expliquer comment ne pas avoir le trac, alors là, pour moi, on aurait été en pleine science-fiction !
Et pourtant, j'ai fait de nombreux concerts, j'ai animé nombre de conférences, de séminaires de formation sans le moindre symptôme désagréable, au contraire, avec un réel plaisir de partager ce qui m'a tellement apporté !
Parler à la radio ? Impensable !!!
J'ai eu la chance et l'honneur d'avoir été invité par Gaëlle le Gallic sur France Musique pour présenter mes ouvrages, développer mes conceptions pédagogiques, lors de quatre émissions d'une heure chacune, puis également dans des radios locales…
Mais jamais auparavant je n'aurais accepté d'aller "parler à la radio" (à fortiori 4 fois 1 heure) ! J'aurais été incapable de dire deux mots, de répondre aux questions sans avoir la gorge nouée, sans avoir la peur panique de bafouiller !
Le stress ? Il est pourtant nécessaire !
Le stress est nécessaire, il est même indispensable dans certains cas car il va permettre à notre corps de réagir face à un danger par une solution de survie.
Comme je l'ai déjà dit ailleurs, notre cerveau est programmé pour la survie de l'espèce et de l'individu.
Si l'homme a pu survivre tout au long de ces millénaires et prospérer malgré les dangers qu'il a dû affronter, c'est grâce à ce mécanisme d'alarme, ce système réflexe découvert par le Pr Laborit qui comporte grosso modo deux principales réactions : la lutte ou la fuite.
Si vous vous faites agresser dans une rue déserte, votre cerveau va lancer un branle-bas de combat, c'est-à-dire qu'il va provoquer, par le truchement du système nerveux autonome (système neuro-végétatif), une flopée de réactions chimiques, de modifications au niveau des hormones, des neurotransmetteurs etc.…
La lutte ou la fuite…
Cela a pour but d'augmenter vos capacités physiques pour vous permettre de courir très vite (la fuite …si vous en avez le temps) ou de vous battre (la lutte …pour tenter de sauver votre vie).
Tous les êtres vivants sont programmés pour faire face à un stress de courte durée afin de pouvoir disposer des ressources nécessaires pour affronter des situations d'urgence. C'est le mode de survie.
Et celui-ci est toujours présent dans notre vie moderne, même s'il n'est plus tout à fait adapté.
Par exemple si vous dérapez avec votre voiture sur une plaque de verglas, vous êtes extrêmement stressé ; votre corps déclenchera les mêmes modifications physiologiques que pour l'agression et lorsque vous aurez stabilisé votre voiture, il va retrouver un fonctionnement normal. Cependant, ces réactions seront néanmoins inadéquates. La lutte ou la fuite ne sera pas la solution.
Mais ce n'est pas très grave parce que cela ne durera que quelques instants.
Malheureusement, notre vie moderne nous maintient dans cet état de lutte ou de fuite (non adapté) quasi permanent : la circulation qui fera que vous serez en retard à votre rendez-vous (et dans ce cas précis, vous avez probablement remarqué que vous avez devant vous l'automobiliste le plus lent, le plus mou de la planète), le conflit que vous avez eu avant de partir avec votre patron, votre voisin, votre belle-mère, la feuille d'impôts ou la facture inattendue qui est arrivée ce matin au courrier, la pression que vous ressentez avant une prise de parole en réunion ou une prestation publique, le récent plantage de votre ordinateur etc. etc…
Et il faut savoir que le simple fait de repenser à ces stress et de les revivre mentalement produit les mêmes dégâts que de les vivre réellement. Donc, vous ne sortez pratiquement jamais de cet état de tension intense et votre stress devient chronique.
Vous imaginez bien que lorsque votre corps met en branle ce mode de survie (la lutte ou la fuite), il consomme une énergie colossale qu'il ne peut pas utiliser pour le fonctionnement "normal" de votre corps.
C'est donc la porte ouverte pour l'apparition de maladies, aigües puis chroniques (anxiété, angoisses, dépressions, migraines, asthme, hypertension, diabète, cancers, douleurs corporelles, affaiblissement du système immunitaire, problèmes de fatigue, de sommeil, de mémoire, de peau, de poids, de thyroïde, cardio-vasculaires, digestifs, gynécologiques, sexuels, maladies psychosomatiques, aggravation des maladies existantes, accélération du vieillissement etc. etc.).
J'ai bien connu ces problèmes de stress et je peux vous assurer que vous aussi vous pouvez, très simplement, gérer parfaitement le bon stress et vous libérer totalement du mauvais stress, de celui qui peut engendrer tant de pathologies différentes.
La solution, nous l'avons en nous !
La solution, elle fait partie de nous, ce sont nos « ressources intérieures ».
C'est plus précisément notre mental, cette puissance insoupçonnée que nous utilisons rarement à sa juste valeur. C'est lui, notre mental, qui va apporter la solution définitive à ce type de problème. Mais il faut savoir l'utiliser judicieusement car comme je le dis souvent, il peut nous apporter une aide considérable si nous l'utilisons correctement, mais il peut aussi être redoutable !
Autrefois, je n'aurais jamais pu imaginer qu'un jour je pourrais ressentir une immense joie en me produisant en public, qui remplacerait cette grande souffrance provoquée par ce maudit trac.
Quel bonheur d'être totalement libéré de ce fardeau qui empoisonne la vie, qui dévalorise, qui frustre, qui nous fait perdre à chaque fois un peu plus de notre confiance en nous et qui engendre de la colère (puisque nous savons que nous sommes parfaitement capables d'assurer notre prestation).
Quel bonheur de se sentir capable de prendre la parole en public, en réunion, d'oser demander une augmentation de salaire, de réussir un entretien d'embauche, son examen de permis de conduire ou n'importe quelle autre épreuve, d'aller chez le dentiste, tout cela sans ressentir la moindre peur ou appréhension.
Quel bonheur de posséder, grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement mental et des processus d'apprentissage, une fiabilité au niveau de notre technique (dans n'importe quelle discipline et quel que soit notre niveau), qui nous permet d'être optimum en toutes circonstances.
Imaginez la sérénité avec laquelle nous allons aborder notre prestation si même l'idée d'un « ratage » ne peut nous effleurer…
Le recul que j'en ai…
Ce qui me permet d'affirmer tout cela avec autant d'assurance, c'est le recul que j'en ai.
Depuis plus de 30 ans que je partage ces connaissances par le biais de mon enseignement, de mes livres, de conférences et de séminaires de formation que j'ai animés en France et à l'étranger, et maintenant par les vidéo-formations que je propose, j'ai pu constater les résultats constants, étonnants, souvent spectaculaires.
Autres articles sur le trac :
La différence entre le "vrai" trac et le "petit" trac
Ce qui m'a amené à chercher et à trouver des solutions pour éliminer le trac
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